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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 18:55

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Demain à Nantes, aura lieu la soutenance de thèse de Thomas Preveraud : « Circulations mathématiques franco-américaines (1815-1876) : transferts, réceptions, incorporations et sédimentations » dirigée par Evelyne Barbin (Université de Nantes) et Michel Catala (Université de Nantes), et co-encadrée par Norbert Verdier (Université Paris-Sud 11).

 

Elle aura lieu le lundi 6 octobre 2014 à  13h30, à l’université de Nantes, Campus Lettres, Bâtiment Tertre, dans la salle du conseil (entresol, entre le rez-de-chaussée et le premier étage), devant le jury composé de :

 

Evelyne Barbin, Professeur des universités, Université de Nantes

Michel Catala, Professeur des universités, Université de Nantes

Konstantinos Chatzis, Chargé de recherche 1ère classe, école des ponts et chaussées ParisTech

Pascal Crozet, Chargé de recherche 1ère classe, Université Paris Diderot, CNRS

Catherine Goldstein, Directrice de recherche, Institut de mathématiques de Jussieu

Karen Parshall, Professeur des universités, University of Virginia

Norbert Verdier, Maître de conférences, Université Paris-Sud 11

 

Résumé.

 

Au début du XIXe siècle, mues par un désir de réforme et de modernisation de la formation mathématique des savants et des ingénieurs, à l’université Harvard, à l’Académie militaire de West Point ainsi que d’autres institutions américaines d’enseignement, de production et de diffusion des sciences reçoivent et utilisent les mathématiques françaises. Loin d’être transférés sur des terres savantes vierges, les savoirs et les enseignements français, c’est-à -dire essentiellement les manuels et les structures scolaires, constituent une rupture avec les habitus des Américains, héritiers en grande partie des usages anglais en termes de contenus, de méthodes pédagogiques et de supports de diffusion. Au cours du siècle, les acteurs des mathématiques américaines tiennent compte de la radicalité que l’introduction des savoirs français implique, les adaptent aux pratiques locales, les y incorporent, puis les y sédimentent.

 

 

Les Etats-Unis deviennent alors, au XIXe siècle, le lieu de rencontre, de mixage et d’hybridation de deux styles mathématiques qui, en Europe, peinent à  dialoguer. Ces processus de transformations réciproques produisent des savoirs neufs et originaux, susceptibles d’être à  leur tour diffusés en France, dans un mouvement retour de circulation des connaissances. L’ensemble de ces transferts scientifiques est permis par l’articulation des activités des institutions américaines (universités, sociétés savantes, journaux) et celles de nombreux acteurs invisibles. Les contributions des libraires, voyageurs, diplomates ou bibliothécaires aux processus matériels de circulation des connaissances sont mises en lumière par la thèse. L’étude des échanges mathématiques entre la France et les Etats-Unis questionne ainsi la constitution des mathématiques comme discipline, en mobilisant de façon croisée une grande variété de sources et de pratiques historiques, dans le but de comprendre les procédés complexes qui mènent à  l’émergence d’une recherche scientifique américaine.

 

Bian à vous. N.V.

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